SLicTa, un gnome comme beaucoup d'autres...

[HRP]

Bonjour tout le monde !
Pour ceux qui sont au courant de mon "histoire" (hein Leria ? ), après 6 mois, me voilà enfin de nouveau "opérationnel" et j'ai donc repris le travail le lundi 27/04 (d'où le fait que j'ai été fort absent depuis une semaine). Vu que j'ai du faire un nettoyage complet de l'ordinateur que j'utilisais, je suis retombé sur le vieux background du gnome. J'en avais perdu toute trace, sinon je l'aurais posté il y a déjà longtemps . Pour ceux que cela intéresse, ce vieux background (que j'ai quand même écrit il y a maintenant 4 ans ^^) est joint ci-dessous !

Une bonne lecture et bonne soirée !

Slicta.

Présentation hors-roleplay du gnome :
Nom : SLicTa
Race : gnome
Classe : mage 78
Alignement : Neutre Bon / à tendance chaotique selon l’humeur, mais toujours un fond bon.
Spécialisation : Givre

[RP]
« L’histoire d’un gnome comme tant d’autres »

Prologue

Les cheveux ébouriffés, le visage et les mains noires, le regard vide… Le gnome soupira. L’atelier était sans dessus-dessous. Une fois de plus, alors qu’il mettait son ingéniosité à l’épreuve, il s’était évadé dans ses pensées… Une fois de plus il pensait à Elle. A Eux.

Chapitre I : « Un pur bonheur »

Elisa était aux anges. Elle se baladait dans les dédalles de Gnomeregan. Ses longs cheveux d’un bleu éclatant reflétaient les lumières des échoppes gnomes. Elle s’arrêta devant une gravure représentant un combat durant la Première Guerre. On y voyait nains, gnomes, humains et elfes côtes à côtes contre l’ennemi. Cette gravure lui remémora à quel point elle se sentait bien auprès de ses parents adoptifs et ô combien les gnomes n’avaient pas eu difficile à l’accepter dans la cité. Elle ne se demandait même plus à quoi pouvaient bien ressembler ses véritables parents. Frenzy, un gnome « bon vivant » passa derrière elle, lui pinça les mollets en la saluant : « Salut l’Elfe ! ».

C’était un jour de pur bonheur. D’un instant à l’autre, Lydie, sa mère adoptive, allait donner naissance à un petit être, encore plus petit que les autres ! Que ce soit une fille ou un garçon, elle se réjouissait déjà de s’en occuper, seule, durant les longues journées de travail de ses parents. Lydie tenait une boutique de textiles dans le secteur D, alors que Strek, son père adoptif, était un des ingénieurs en chef de la cour Gnome. Quand soudain, elle vit arriver un mecanostrider à vive allure dans sa direction. C’était Grolok, son voisin, il était encore loin, mais il faisait de grands signes, on le voyait crier. Le visage d’Elisa s’illumina d’un grand sourire quand elle comprit les premiers échos des cris du gnome : « un garçon ! C’est un garçon ! ».

Chapitre II : « La mauvaise nouvelle »

« Non, non, non et non ! » cria Elisa. « Voilà, trois fois que je t’explique comment faire, ce n’est pas si compliqué quand même ! Même pour un petit cerveau ! » Le jeune gnome se retourna, rouge de colère. « Qui est petit, ici ? » beugla t’il. Le ton montait, alors qu’un gnome à barbe blanche poussa la porte… « Une matinée comme les autres dans la maison des fous» pensa Strek, en rentrant chez lui. « Papa ! ». « SLicTa! Viens ici, bonhomme ! Alors, ta sœur a encore essayé de t’apprendre à faire parler une fleur ? Ou à dompter une belette ? » L’Elfe, le fixa, outrée. Strek sourit : « Mais voyons, Elisa, tu devrais te rendre compte que SLicTa n’est pas fait pour la médecine, qu’elle soit magique ou naturelle. Tu dois toi-même admettre qu’allumer le feu de cheminée en claquant des doigts ne relève pas de la médecine ! Et d’ailleurs j’ai une grande nouvelle pour toi mon garçon. Regarde ce que j’ai reçu : un joli paquet bleu ! Avec comme origine : Stormwind ! ». Le visage du jeunot s’illumina, alors qu’Elisa baissa le regard. Le moment qu’elle redoutait tant était arrivé : dès l’hiver passé, son frère partirait commencer sa formation sur la magie de combat, auprès des humains. Entre ça, et les gadgets qu’il s’amusait à fabriquer pour imiter son père, son choix était tout fait : le deuxième n’aurait pas emmené son petit protégé aussi loin d’elle…

Chapitre III : « Le retour »

Alors qu’il allait fêter son vingtième printemps, SLicTa remporta, une année de plus, un des premiers prix de l’Ecole de magie. Etouffant de chaleur dans la roulotte qui l’emmenait vers sa cité, il avait entendu dire qu’un grand projet était mis sur pied par les plus grands ingénieurs gnomes, humains et nains, afin de relier la région de Dun Morogh et la Forêt d’Elwyn par un transport souterrain à grande vitesse. « Vivement qu’il soit terminé » ronchonna le gnome.

Il avait hâte de retrouver sa famille pour leur annoncer la bonne nouvelle. « Le prix des Sorts à effet de zone de troisième génération !, voilà qui fera plaisir à papa » pensa l’apprenti mage.

Arrivé à Gnomeregan, sa bonne humeur s’estompa pour laisse place à l’inquiétude. Seule une échoppe sur dix était ouverte. Le peu de citoyens qu’il croisa, ne le saluèrent même pas, ou bien, le firent avec un regard vide. Il rentra chez lui, et son inquiétude se dissipa un peu : rien n’avait changé depuis l’année précédente. Elisa sauta de joie et le porta en triomphe sur ses épaules, Strek était déjà occupé à accrocher le prix au mur, à côté des autres, alors que sa mère sortait les grands plats pour faire un repas digne des circonstances.

Durant la soirée, l’explication de l’état des citoyens ne se fit pas attendre. Son père annonça à la famille que depuis quelques jours, des évènements anormaux se produisaient dans les secteurs inférieurs de la ville. Les capteurs de ces zones, enregistraient des vibrations régulières, provenant des sous-sols. Un technicien gnome, avait même été retrouvé dans une position défensive, figé de peur. Dans le coma, le blessé ne pouvait bien entendu pas renseigner les autorités de la cité sur ce qui lui était arrivé. Personne ne comprenait ce qui se passait, et cela n’aidait pas à calmer les rumeurs et autres bouches à oreilles.

Chapitre IV : « La fin d’un rêve… »

Le lendemain de cette triste nouvelle, Strek et Lydie, fidèles à leur poste, partirent au travail tandis que SLicTa faisait la grâce matinée, se remettant de son long voyage. Elisa, quant à elle, se livrait à sa ballade matinale quotidienne. Un matin calme et paisible comme les autres.

La tranquillité de la cité fut ébranlée par les sirènes d’alarme. Les gnomes ne comprirent d’abord pas, ces sirènes n’avaient jamais servi, et la plupart des citoyens n’avaient d’ailleurs jamais compris pourquoi avoir installé un tel système. Au fur et à mesure que l’alarme résonnait dans toute la cité, les gnomes s’activèrent à rassembler la famille et les proches sans savoir exactement la raison de toute cette agitation. D’autres, se disant qu’ils s’agissaient certainement d’un déclenchement non désiré, se mirent à rire aux éclats en voyant la panique des autres. « Vous êtes ridicules, voyons ! » lança l’un, « Une annonce aurait été faite pour expliquer l’alarme ! » railla l’autre. Comment pouvaient-ils se douter que la vaillante gnome, responsable de la sécurité, avait réussi à lancer l’alarme dans un dernier souffle de vie ?

Une fumée d’abord grise et emplie de poussières commença à s’introduire dans tous les secteurs et niveaux de Gnomeregan, pour laisser place, petit à petit, à une fumée verte, épaisse et toxique. Elisa, qui se trouvait dans les étages supérieurs, commença, après plusieurs minutes, à entendre les cris d’horreur et de douleur des petits êtres. De nature curieuse et aventurière, elle descendit quelques étages, afin de mieux comprendre ce qui se passait réellement. En entendant une forte explosion, elle se rapprocha du bord de la plate-forme où elle se trouvait. Elle donnait sur l’artère principale de Gnomeregan. Sous elle, s’étendaient à perte de vue les niveaux inférieurs, formant un cercle complet autour de l’immense colonne technologique, au centre, qui amenait énergie et eau vers les niveaux habités. Elle avait là une vue d’ensemble sur le drame. Ce qu’ils étaient, elle n’en savait rien. Ni combien ils étaient… Tout ce qu’elle voyait, c’était la mort de la civilisation gnome, sans pouvoir faire quoique ce soit.

Chapitre V : « …le début d’un cauchemar »

Elisa était perdue, elle était tiraillée entre l’envie d’aller aider les blessés, ou retourner chez elle sauver son frère. La fumée et le feu créés par les explosions, se propageant maintenant dans toute la cité, mettaient à dure épreuve l’instinct d’orientation de l’elfe. En arrivant à une intersection, elle vit droit devant elle, une de ces créatures achevant Grolok d’un coup de masse. Entrant en transe, l’elfe commença à prononcer une incantation. La créature, se méfiant comme de la peste de l’aura créée autour de l’elfe, chargea sans trop se poser de questions. Il n’eut pas le temps de comprendre ce phénomène irréel et incompréhensible, cet éclair de couleur blanche qui arriva de nul part et qui le frappa mortellement. Après avoir prononcé quelques mots d’ « accompagnement » auprès du corps inanimé de son ancien voisin, elle reprit sa course, plus déterminée que jamais.

Arrivant comme une tornade chez elle, elle fut soulagée de voir SLicTa sain et sauf, qui, voyant l’horreur dans les yeux de sa sœur, n’avait pas à poser de questions. Comprenant qu’il n’y avait déjà plus rien à faire pour ses parents adoptifs, elle prit sur elle la mission de sauver son frère. Ils commencèrent à arpenter les couloirs menant vers les ascenseurs extérieurs. D’après les écrans, il n’en restait plus qu’un en fonctionnement. C’était l’unique issue vers la surface, elle le savait, et les créatures aussi.

Elisa avait perdu toute notion du temps. Combien de temps s’était déjà écoulé depuis que l’alarme s’était mise à chanter ? Cet instant lui paraissait déjà éloigné depuis plus d’une heure, elle ne s’imaginait pas que seule une dizaine de minutes les séparait. Arrivant au niveau des ascenseurs, elle vit rapidement celui qui était encore en état de marche, mais elle ne vit pas la demi-douzaine d’yeux jaunes qui les observaient comme des prédateurs prêts à bondir. Ressentant de plus en plus les symptômes de l’asphyxie, elle s’accroupit afin d’être plus proche du sol et ainsi inspirer un minimum de fumée. C’est en relevant la tête, qu’elle aperçut enfin les pieds de ses adversaires approchant. L’ascenseur arrivait, mais resta bloqué à hauteur considérable. Elle souleva le gnome et le jeta sur la plate-forme, sauta et tenta de se hisser à son tour. C’est là qu’elle ressentit la douleur, regardant par-dessus son épaule, elle comprit qu’elle n’arriverait pas à grimper sur la plate-forme avec une hache de lancer profondément enfoncée dans la cuisse. Elle regarda son frère dans les yeux. Lui, sonné et impuissant devant la scène, entendit seulement les dires de sa sœur. « Venges Gnomeregan ! ». Elle lâcha prise et actionna le mécanisme de l’ascenseur dans sa chute. Se relevant, elle arracha dans un cri de guerre la hache de sa jambe, et fonça sur l’ennemi.

Chapitre VI : « L’Exode et la promesse »

De nombreuses années s’étaient écoulées et Gnomeregan était toujours aux mains des créatures qui, SLicTa l’apprit par la suite, n’étaient autres que les Troggs. Il poursuivit donc sa formation de mage lorsque la guerre éclata. Les survivants gnomes avaient bien mieux à faire que d’aller prêter mains fortes aux humains et aux nains. Toutefois, ils envoyaient le maximum possible de matériel qui leurs serait utile sur les champs de batailles.

Durant toute sa vie, SLicTa participa maintes fois aux assauts de l’ancienne cité afin de reprendre Gnomeregan aux mains des Troggs.
Chaque échec était un violent coup dans le moral des Gnomes, mais le mage ne perdait pas espoir. Il ne déshonorerait pas la promesse qu’il avait faite à sa sœur, ce jour là sur la plate-forme. Par la suite, il comprit que d’autres avaient besoin de lui sur Azeroth, et mêmes dans le lointain continent de Kalimdor. Il s’enrôla dans l’armée de l’Alliance dans lequel il fit son possible, chaque jour, pour amener à son terme cette guerre contre le mal.

Epilogue

Ce regard luisant, ce sourire, avant de lâcher prise et le sauver. C’est cette dernière image qui le hante depuis tant d’années. Tout ce temps passé… Et pourtant, il le savait, elle était toujours là bas. Physiquement, peut-être pas. Mais il avait conscience, à chaque fois qu’il repassait les portes de Gnomeregan, qu’Elisa n’était pas loin. Bientôt, les Gnomes auraient de nouveau une patrie, bientôt la souffrance et le désir de vengeance laisseraient place à la sérénité. Bientôt, mais quand ?