Le Temple de La Noble Ligue
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Forum de la guilde La Noble Ligue sur le serveur jeu de rôle Les Sentinelles de World of Warcraft
 
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 Belore

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Belore




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MessageSujet: Belore   Belore Icon_minitimeVen 6 Nov - 5:54

[HRP] Bon, cette histoire traîne un peu, mais comme j'approche de la fin (d'ici Cataclysme) j'pense qu'il est temps de la mettre ! J'ai commis pas mal d'erreurs de chronologie, mille excuses si vous vous perdez un peu ! [/HRP]

Nom : Belore Lefrunes

Rang : Ligueur

Classe : voleur spécialisé dans le combat et l'assassinat (hrp : olol spé farm chinoi lol)

Métiers : dépeçage, herboristerie, premiers secours, s'essaie vainement à la cuisine

Histoire :

Prologue - Souffrances

Le son ne se répercutait pas dans l'ombre, amplifiant le sentiment de solitude qu'éprouvait Al'zok, sa voix perdue dans les néants qui l'entouraient. Ses crimes à l'encontre de la Lumière lui avaient valu l'enfermement par ses semblables dans son propre corps depuis quelques années. Combien, il l'ignorait. Le moment de sa guérison n'était plus ce qui le tracassait le plus, il se demandait maintenant à quoi ressemblerait sa souffrance croissante dans l'avenir. Ni nourriture ni boisson n'estompait la douleur entretenue par la magie ; cette magie qui le 'protégeait' de la mort et qui, en monnaie d'échange, consumait son âme dans la peine. Cette magie qu'adulaient les Naaru. La Lumière qui lui avait ôté ses sens lui brûlait à présent le corps.


1 - Le réveil

Sur les terres dévastées de l'ancienne bataille d'Hyjal, le campement qu'a monté Edhel'atar battait au rythme des vents balayant la poussière. Il l'observait, allongé au flanc d'une dune de cendres. Entrouvrant ses lèvres soudées par ce vent glacé qu'il imaginait fait de milliers d'aiguillons, Edhel fit vibrer sa voix masquée par le gémissement continu. Sa chanson sacrée, pensait-il. Les Sin'doreï ont usé de ce langage durant des milliers d'années, une si belle langue comparée à celle de son peuple qu'il trouvait sordide. Il leva les yeux et, fixant le ciel jauni par les résidus du carnage, se demanda si Illidan le voyait et partageait son avis. Il l'espérait.

Il s'assit et, se rappelant la promesse faite à sa femme d'un retour proche à Teldrassil, ferma les yeux pour entamer une connexion de l'âme. Les sorts qu'il lui avait été donné d'apprendre étaient jusque-là offensifs et répandaient la souffrance et la mort. Edhel ne voulait ni l'un ni l'autre, mais simplement découvrir des merveilles grâce à ses dons en démonologie. Il a finalement réussi à produire un artéfact qu'il modelait sans cesse, lui procurant la vue d'autres parties de l'Univers par des yeux qu'il ne connaissait pas. Le corps d'Edhel s'alourdit, il se sentit s'enfoncer dans le sable. La sueur coulait sur sa gorge, lui donnant l'impression que sa peau avait laissé place à la chair sous le vent du nord porteur du froid du Berceau-de-l'Hiver. Son esprit était absorbé, aspiré par une grande force qu'il voyait distinctement. L'énergie était matérialisée par un énorme siphon situé à l'autre bout de la planète, et s'étendant jusqu'à perte de vue dans le ciel. S'efforçant de contrôler l'unité qui lui conférait cette vision, Edhel se vit traverser la paroi du siphon pour en arriver au milieu, où il franchit une porte noire. Son corps subit une pression monstrueuse, lui donnant l'impression qu'il allait régurgiter ses organes.

Une autre force attira son attention. Une entité dont il s'approchait, située à l'autre bout du siphon. Edhel quitta le corps qui s'écrasa contre un sol inconnu, et prit possession de cette force. Il ouvrit les yeux mais n'y vit rien. Rien de plus que la haine matérialisée. Edhel repéra son propre corps que la puissance colérique faisait avancer vers Teldrassil. Puis son esprit s'amenuisit au fur et à mesure que la bête le dévorait et l'écrasait.

Les acclamations qu'ouït Eshnelia lui donnèrent des vertiges tant son cœur accéléra. Ses yeux se levèrent brusquement sur le seuil du Temple d'Elune, puis elle étira ses jambes engourdies par le temps qu'elle eut dépensé accroupie sur le bord de la fontaine centrale. Posant au sol sa main mouillée des remous qu'elle provoquait sur la surface plane de l'eau, elle se dressa, constata avec amusement l'emprunte parfaite qu'avait laissé sa paume sur la roche lisse, puis avança impatiemment vers le jardin du Temple d'où les joyeuses exclamations provenaient. Sous le feuillage de l'arbre dont la forme d'ours donnait à Darnassus l'apaisante impression d'être protégée, la druide masqua sa félicité par le faux air frustré de la femme furieuse du retard de son homme. Edhel'atar, entouré d'enfants qui hurlaient pour entendre son histoire tandis que les adultes regardaient le Bien-né d'un mauvais œil, se dégagea et s'avança, bras ouverts. Eshnelia se retourna vivement, mais bouillonnait d'impatience de sentir la peau de son mari contre la sienne. Elle ferma les yeux lorsqu'elle sentit, ses bras couverts par ceux d'Edhel, le baiser contre sa gorge qui lui avait manqué durant six mois.

- Je suis de retour, souffla Edhel dans l'oreille de son amour.
- Mais... Qui êtes-vous ? sourit-elle.
- Je suis le démon, celui qui vient deux fois par an pour conserver son envoûtement sur la belle !
- Vraiment, j'ai connu plus horribles démons.

Leurs doigts entre-mêlés, leurs paumes soudées, ils s'éloignèrent d'une foule au regard attendri. La soirée marqua la conception de leur premier enfant.


2 - La possession

Une douleur traversa le bassin d'Eshnelia qui se raidit. Elle ouvrit grand ses yeux rougis par le contact soudain de l'air nocturne après un sommeil profond et se recroquevilla sous les draps, cherchant la chaleur de son amour. La place était vide à côté d'elle, la fraîcheur faisait comprendre qu'Edhel avait quitté le lit depuis plusieurs heures. Prise de l'inquiétude qu'il ait pu à nouveau partir sur le continent, la druide se leva, une main soutenant son ventre grossi par l'embryon qui serait bientôt prêt à habiter ce monde. La lumière du Temple au loin perçait les rideaux, éclairant la chambre d'une lueur suffisante pour qu'Eshnelia puisse en atteindre aisément le seuil. De la porte entre-ouverte d'une pièce voisine s'échappait un filet de lumière qui rayait le sol. Elle colla son visage à l'ouverture pour voir Edhel, entouré d'une aura sombre, procéder à des incantations. Son sang se glaça, elle comprit d'après les runes tracées devant lui qu'il transférait l'esprit d'un démon d'un corps à un autre. Elle fit voler le battant et hurla :

- Arrête !

D'un mouvement du poignet, Edhel lança une vague d'ombre qui la plaqua contre le mur. Il lança d'une voix trop glaciale pour être la sienne :

- Tu arrives à temps...
- Edhel... Le bébé !

Aussant la voix, le démoniste achevait ses paroles incompréhensibles en accompagnant du regard une sombre décharge qui frappa le ventre de la femme. Il sentit qu'une partie de son corps, affaiblie mais encore présente, bloqua partiellement son sort. Les yeux de l'elfe s'ouvrirent d'étonnement puis de colère durant un instant. Le silence qui suivit ne fut coupé que par le choc des genoux de la femme percutant le sol.

- Non... murmura Eshnelia.

Usant d'incantations, elle bloqua les tentatives d'Edhel pour l'immobiliser et s'enfuit. Elle traversa Darnassus, courant contre la brise fraîche qui lui caressait le visage, faisait rouler ses larmes sur ses joues et flotter sa robe blanche de soie qu'elle avait pour habitude de ne porter que lorsqu'elle dormait aux côtés de son mari. Elle rejoignit Rut'Theran, où elle demanda à rejoindre Auberdine en hippogriffe. Le soleil pointa durant la traversée de l'océan. Sa raison avait pris le pas sur la fatigue, et la guidait au plus loin possible d'Edhel. Traversant la contrée de Sombrivage puis une partie de la forêt d'Orneval durant toute la journée, elle atteignit dans la soirée Astranaar. L'aubergiste l'aida à rejoindre une chambre où elle s'assura que le bébé était indemne avant de sombrer dans un profond sommeil. Quittant la ville dès le commencement de la journée suivante, elle arriva en fin de matinée à la frontière de la forêt qui laissait place à un paysage rongé par la corruption. D'un pas beaucoup plus hésitant, elle entra en Gangrebois.

Eshnelia avait perdu les eaux quelques heures auparavant, ce fut d'épuisement qu'elle freina sa fuite au milieu des arbres morts. Le rugissement d'un ours corrompu résonna dans le silence lugubre. Le soleil ne perçait plus l'épaisse brume qui couvrait le bois. Malgré sa fatigue, Eshnelia perçut un bruit régulier, ses oreilles s'orientèrent pour lui permettre de reconnaître des pas. Le brouillard s'assombrit, et s'écarta pour montrer aux yeux effrayés de la druide la silhouette d'Edhel'atar.

- Tu as fini ? rit-il cyniquement. Je ne me doutais pas que tu cachais autant d'endurance.
- Qui êtes-vous ? grogna-t-elle, les dents serrées pour ne pas dévoiler sa totale faiblesse.
- Je te l'ai déjà dit, non ?

Il prit un regard tendre et un ton sarcastique.

- Je suis le démon qui t'envoûte... Haha ! Notre enfant est prêt, je n'ai plus besoin de toi.

Il tendit la main vers la femme à genoux et souffla un "Adieu" en concentrant des flammes du bout de ses doigts. Il n'eut pas le temps d'achever sa magie et fut frappé par une lumière aussi blanche qu'un clair de lune. Il se retourna en grondant de douleur, puis son corps vola dans un craquement d'os brisés. Eshnelia avait devant elle de larges pieds couverts de fourrure. Levant les yeux dans un dernier effort, elle vit pour la première fois un Tauren qui la toisait du haut de son corps massif, faisant tournoyer une énorme masse en pierre rougeoyante. L'immense être se baissa, elle sentit des bras musclés la soulever et lui insuffler une chaleur apaisante. Le réconfort que lui apportait cette créature pourtant considérée comme ennemie par les siens lui fit baisser sa garde, laissant le sommeil l'envahir.


3 - Sous la protection de Cénarius

Belore avait dix ans quand il apprit le nom de sa mère. Sholenn, la sœur d'Eshnelia qui vivait au temple de Darnassus, lui avait expliqué sa mystérieuse disparition, et la rumeur selon laquelle elle avait été retrouvée morte à Reflet-de-Lune, après avoir donné naissance à un enfant que les druides avaient recueilli. N'ayant jusqu'alors connu que le village de Havrenuit, Belore était impressionné par la grandeur de la capitale elfique. Il y voyait même des étrangers pour la première fois. Humains pour la plupart, et des êtres beaucoup plus âgés qui ne lui arrivaient pourtant qu'aux genoux, appelés Gnomes. Il rencontra également l'Archidruide Frandral, aussi exemplaire qu'intimidant pensa-t-il.

Les années qui suivirent lui furent éprouvantes, marquant un long entraînement sans répis pour lui enseigner la voie de la Griffe. A sa quinzième année, Belore entrait dans la bâtisse de Dendrite Starblaze, son mentor, au sommet d'une colline pour y recevoir l'enseignement de la robustesse de l'ours et de la vivacité de la panthère. Il monta les marches deux par deux et entendit la voix de Dendrite et celle d'une jeune femme. S'adossant au mur qui le cachait, il attendit son tour en écoutant la conversation.

- Je vous remercie, Ilusënn. Espérons que Kel'Thuzad n'ait pas recouvré la totalité de sa puissance d'antan, et que cette trêve avec la Horde puisse en venir à bout.
- Soyez-en sûr, Maître. Je ferai mon possible pour convaincre nos frères Taurens de faire baisser les armes à leurs alliés.
- Les Taurens vous ont en amie, ils vous écouteront aussi en tant qu'émissaire.

Belore les entendit se saluer et, s'avançant, détaillait la druide qui marchait vers l'escalier. Elle lui sourit et posa sa main sur la tignasse mal coiffée du jeune elfe qui l'observait avec respect et admiration. S'agenouillant au milieu de la salle, il conserva un moment la sensation de cette main lui insufflant la force et le courage dont il allait avoir besoin pour la quête dont Dendrite le chargea.

Ne se souciant pas des quelques larmes qui perlaient pour hydrater ses yeux asséchés par le vent que procurait la rapidité du griffon, le druide poussait des cris à chaque mouvement d'ailes de la bête, appréciant l'agilité avec laquelle elle survolait Sombrivage. Il se pencha légèrement et aperçut un ours courir en direction d'une elfe. "Descends, vite !" criait-il à sa monture qui l'ignorait superbement et poursuivait son chemin. Alors qu'il se tortillait pour observer la scène, l'agression avait laissé place à une boucherie... En faveur de l'elfe devenue ours. L'animal se prenait des baffes monumentales qui le faisaient voler. Belore se pencha et manqua de perdre l'équilibre quand le combat fut masqué par la cime des arbres qu'il survolait. D'autres spectacles le rendaient impatient de combattre, comme cet humain qui, sans freiner sa course, avait provoqué d'un simple geste une explosion balayant tous les poissons montés sur pattes qui couraient après lui, les yeux exorbités. Il ressentait presque la sensation d'avoir crocs et griffes plantés dans l'une de ces abominations dont on lui avait parlé, ces Murlocs. La soudaine légèreté de son corps le fit sortir de sa rêverie. Sous ses yeux un toit perçait peu à peu la forêt, puis le village entier d'Auberdine à côté duquel le griffon le déposa. Le vol l'avait empli de joie, mais il ne plaignit pas de sentir enfin le sol sous ses pieds.

La forêt est beaucoup plus intimidante vue d'en bas, pensa-t-il. Quelques pas avaient suffi pour cacher la ville derrière les immenses troncs des arbres millénaires. Le chant des insectes l'entourant avivait tout de même la quiétude dont il était naturellement pourvu. Un étrange cri lui fit tourner la tête : un immense hibou se tenait près de lui, le fixant d'un air menaçant. Belore fit un bond en arrière quand l'animal chargea, baissa la tête et répéta les mots qui lui furent appris depuis plusieurs années. Une lueur verte entoura ses mains tendues face à lui, la Nature accompagna son geste pour projeter une puissante décharge sur l'épaule du monstre, freinant sa course. Belore enchaîna les différentes techniques et incantations dont il se souvenait, lançant par moments des boules d'énergie naturelle, faisant appel à la lumière lunaire arcanique. Il mit fin au combat en achevant le monstre de son bâton. Une goutte parcourait sa tempe, il s'assit pour reposer son corps et ouvrit sa gourde pour avaler quelques gorgées d'eau. Debout, il prit une inspiration, faisant pénétrer dans ses poumons le parfum de l'écorce et de la litière, puis reprit sa marche vers l'est, comme Dendrite le lui avait indiqué. Les Séléniens qui faisaient obstacle à sa route lui apprirent à mieux gérer les énergies naturelles dont il faisait appel, pour ainsi économiser ses propre forces. Face à un souterrain semblable à celui mentionné par son professeur, il baissa les paupières pour percer les ténèbres du regard. Un halo entourait un oracle Sélénien visiblement trop concentré sur une roche au centre de la grotte pour remarquer la présence de l'elfe. Belore profita de cet instant pour lancer un trait de lumière, puis incanta son plus puissant sort alors que l'oracle s'avançait, affaibli par la première attaque.

La pierre brillait depuis un moment, illuminant la grotte. Écoutant attentivement les conseils de l'Oracle dont la pierre projetait l'image derrière le corps corrompu, Belore sentait les esprits des animaux l'entourant qui se réunissaient en lui sous une nouvelle force. Empli de fierté, Belore prit la décision de faire un rapide séjour à Darnassus avant de retrouver son maître. Arrivé au Temple d'Elune, il fut accueilli par la prêtresse Sholenn avec qui il passa la journée, échangeant des récits et des moments de tranquillité. Tous deux appréciaient de se voir régulièrement.
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Belore




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MessageSujet: Re: Belore   Belore Icon_minitimeVen 6 Nov - 5:55

4 - L'autorité

Ses missions menaient Belore loin de ses terres. Il avait sillonné Azeroth jusqu'à se retrouver à Hurlevent. Tenant son sac sur l'épaule, il marchait les yeux levés sur les immenses statues qui bordaient l'entrée. Les us des Humains flattaient son intérêt. Il voyait des champions de guerre revenir d'une bataille, leurs armures ensanglantées scintillant encore, ou dans une auberge des fêtards lever leurs chopes en compagnie de nains. Un homme vêtu d'une robe jaune et blanche s'approcha de lui et présenta une feuille sur laquelle de nombreux noms étaient inscrits, la plupart suivis d'une croix rouge.

- Seigneur, excusez ma demande, mais les rangs de l'armée s'amenuisent. Bientôt, la Horde possédera toutes les terres d'Arathi. Nous avons besoin de renforts !

La première bataille à laquelle Belore participa fut une grande victoire pour l'Alliance : les assaillants ont été repoussés jusque dans leurs retranchements. Quittant sa forme d'ours, le druide observa ses mains que le sang n'avait pas quittées durant son retour à Hurlevent. « Le sang de l'Ennemi... » pensa-t-il en serrant les poings.

Les visites de Belore à Havrenuit se raréfiaient ; bientôt il ne se rendait à Kalimdor que pour voir Sholenn, laquelle finit par le rejoindre à Hurlevent pour quelques jours. Au terme de son voyage chez les Humains, elle se rendit avec lui à la Cathédrale de la Lumière pour y sacrer leur union, sinon devant Elune. Leur amour en fut plus fort durant la nuit qui suivit.

Alors que Sholenn l'eût espéré secret, son mariage était déjà connu quand elle revint au Temple. Tyrande Whisperwind accepta les profondes excuses de la prêtresse, en échange de la promesse de ne plus voir son amour. En cette ère de guerre, Elune avait besoin de l'attention sans relâche de ses fidèles, et nulle ne pouvait se donner à l'adoration d'autre âme que la déesse. Belore n'apprit le verdict qu'à son retour à Darnassus deux mois plus tard, alors que la Ligue d'Arathor pouvait tenir le front sans son aide. Il pesta contre Tyrande quand les gardiennes le repoussaient brutalement vers la sortie du Temple, et clama que plus jamais il ne viendrait en aide aux Elfes de la Nuit. Les années suivant cette rupture, Belore les consacra uniquement à la guerre, Sholenn occupant ses pensées à chacune de ses victoires.

Il apprit la mort de sa femme par courrier strictement formel, que le gouvernement d'Hurlevent lui avait adressé. Trois ans après son départ de Teldrassil, qu'il avait pensé définitif, il retourna à la capitale elfique pour en connaître la raison. Une fervente de la Lune lui expliqua que Sholenn avait été rongée par la corruption, mais qu'elle l'avait combattue tout ce temps afin d'élever sa fille. Les prêtresses d'Elune s'occupaient maintenant d'Al'shar, qui héritait de la place de sa mère au Temple, interdisant Belore de la rencontrer jusqu'à ses seize ans.

Une nuit cependant, quelques mois avant la levée de l'interdiction, le bassin d'Arathi était paisible et les forces d'Hurlevent en profitaient pour prêter main-forte aux sentinelles d'Aile-argent. Belore connaissait trop peu le terrain pour y être efficace, il se laissa surprendre par un voleur et fut grièvement blessé. Deux combattants prirent la décision de l'amener jusqu'au temple où ils trouveraient de l'aide. En l'absence de ses supérieures, Al'shar décida de braver la règle et de porter secours à son père. Durant le rituel de soins, elle remarqua que beaucoup du sang qui le couvrait n'était pas le sien, mais celui des êtres qu'il avait lacérés. Elle ignorait tout des guerres, et loin de considérer Belore comme un héros, de découvrir que son père était un tueur rendit la prêtresse furieuse. Elle acheva l'incantation de rénovation puis le somma de quitter le temple.


5 - L'attaque de la Horde

Belore avait stupidement espéré retrouver Sholenn chez sa fille. Qu'elle le rejette ainsi le laissa désemparé ; il abandonna ses pouvoirs druidiques pour s'assurer de ne plus jamais les utiliser dans les incessantes guerres de territoire. Il vécut plusieurs années sur les bords de Teldrassil, entre deux racines de l'Arbre, remontant régulièrement à Dolanaar pour échanger ses trophées de pêche contre des vivres. Il rendait parfois visite au maître tanneur qui lui enseignait tout ce qu'une carcasse de bête peut offrir, pour qu'une mort ne soit jamais vaine. Pas une seule journée n'offrait de répit à son esprit qui ressassait sans cesse la phrase qu'Al'shar avait prononcée : « Quittez ce temple avant de le souiller. »

Un jour funeste se leva sur la mer Voilée, qui portait sur la plage les débris témoignant de récentes violences dans la capitale elfique. Belore se rua aux nouvelles ; un druide de Fandral l'informa qu'un groupe d'orcs et de réprouvés avait tenté une attaque contre Tyrande ! Elune avait protégé la grande prêtresse, mais Al'shar manquait au temple. Les sauvages l'avaient emmenée.

Durant des mois Belore traversait les contrées de Kalimdor, s'inspirant plus ou moins efficacement de ses anciennes techniques de druide de la Griffe pour braver ces environnements hostiles. Il sillonna tout le continent à la recherche d'informations sur sa fille, jusqu'à Âprefange où trois orcs voleurs le prirent en embuscade. Le combat fut intense, les orcs furent surpris par la dextérité de l'elfe mais le nombre l'emporta. L'un surveillait Belore, inconscient, pendant que les deux autres débattaient pour le tuer ou l'offrir en esclave au camp ogre de la région, quand le cor de Théramore retentit. Un escadron d'humains encercla les brigands et le sergent s'avança :

- Au nom de Dame Jaina Portvaillant, nous vous laisserons la vie. Cependant, je vous somme de quitter immédiatement les marécages et de ne plus y remettre les pieds. Vous venez de commettre une faute grave à l'encontre de la trêve entre les orcs et les humains sur ces terres.

Les voleurs ne rechignèrent pas et s'éloignèrent à reculons, courbés en signe de soumission. Belore fut porté jusqu'au port de Théramore. Un maréchal de l'Alliance, venu porter une lettre de Bolvar Fordragon pour annoncer que l'infiltration d'Onyxia au sein du gouvernement d'Hurlevent avait été dévoilée, accepta de s'occuper de l'elfe blessé.

Belore peina à ouvrir les yeux tant son crâne subissait les séquelles de l'attaque. Sa migraine s'apaisa quand il entendit le chant magnifique qui provenait de la pièce mitoyenne. Une voix grave mais juste, et des paroles poétiques. Le son caractéristique de mouvements dans l'eau accompagnait la chanson. Il se leva lentement, resta assis un moment puis se décida à comprendre où il était. Il sortit de la pièce et ouvrit la porte d'où provenait la voix. Il eut à peine le temps de découvrir un jeune humain à la musculature développée en train de se laver de longs cheveux blonds que celui-ci se retourna brusquement.

- Hé ! C'est occupé !! hurla-t-il.

Belore referma la porte en détournant le regard. L'homme reprit d'une voix forte :

- Enfin réveillé, l'elfe ! Descends donc voir le paternel, il t'expliquera ce que tu fous là.

Au rez-de-chaussée, le maréchal était penché sur une petite marmite posée dans la cheminée fumante et touillait une mixture plus ou moins appétissante en reniflant bruyamment. Il entendit le craquement de l'escalier et afficha un grand sourire en se tournant vers Belore.

- Enfin réveillé, l'elfe ! Bienvenue dans mon humble pavillon. Je suis le maréchal Haggard.
- Merci pour votre hospitalité. Je suppose que je vous dois la vie ?
- Oh, non, je n'ai fait que panser tes plaies. Tu adresseras tes remerciements à la patrouille de Théramore quand tu y repasseras.
- Nous ne sommes plus à Théramore ?
- Tu es en Azeroth mon garçon. Au camp de bûcherons du Val d'est plus précisément, dans le royaume d'Hurlevent.
- Je connais. J'ai déjà eu vent de vos exploits durant mes missions en Arathi.
- Oh, un combattant de l'Alliance ! Bravo, nous n'avons jamais trop de renforts.
- Je crois avoir ennuyé la personne à l'étage.
- Keido ? T'en fais pas pour lui. C'est mon fiston, et un vaillant soldat du Roi !

Keido descendit en attachant ses cheveux encore humides en catogan, puis les trois hommes se mirent à table. Une faim de loup tenaillait Belore mais le ragoût préparé par le maréchal eut raison de son appétit, moins par la quantité que par l'infamie de la substance visqueuse qui servait de viande. Puis Keido fit visiter le Val et proposa enfin quelques croisements de fers. La technique de Belore aux armes laissait à désirer, mais le guerrier lui montra des techniques qu'il avait eu l'occasion d'apprendre auprès de voleurs.

- Si tu veux un entraînement plus complet, vas voir Matthias Shaw au SI:7.

L'elfe apprenait bien vite, et l'humain et lui devinrent d'inséparables compagnons d'armes. Parfois, un besoin de calme les prenait, et ils s'asseyaient près de la rivière ; Keido, troquant sa grande hache contre un luth, se mettait à chanter des récits de guerre. Belore remarqua bien vite l'obsession de son ami pour les bains et la propreté. Après chaque bataille, chaque entraînement, le guerrier se lavait méticuleusement.

- Les femmes aiment les hommes forts, mais elles raffolent pardessus tout des hommes propres. Je suis leur fantasme le plus fou : aucune n'ose croire que je suis réel !


6 - Les Sabres Grisés

Alors que les deux compagnons participaient à une attaque contre la conférie Défias à Ruisselune pour faire reculer les renégats, ils firent connaissance d'une elfe et d'une naine que Belore ne manqua pas de questionner à propos de sa fille.

- Vot' histoirRe c'pas la prRemièrRe qu'j'entends d'la sorRte ! s'exclama la naine.
- Hum... Si vous cherchez des informations sur la Horde, vous n'avez qu'à me suivre, je fais route pour Baie-du-butin !
- Vas-y Belore, conseilla Keido, je reste auprès du paternel, je t'attends au Val.

Belore emboîta le pas à l'elfe qui lui expliqua que Baie-du-butin, située au sud de Strangleronce, est une ville gobelin, et le quartier général des pirates qui se sont alliés à eux. Elle lui fit un topo sur la situation de la ville, en guerre contre la Voile sanglante. En prononçant ces mots, elle grinça des dents.

- Il y a eu des batailles sanglantes ?
- Plutôt, oui... Elly et moi on a perdu quasiment tout notre équipage il y a quelques mois lors d'un abordage.
- Elly ?
- Ouais, pardon. Je suis Nijmaâ, co-capitaine des Sabres Grisés. Ellyriana - enfin, plutôt Elly tout court - est l'autre capitaine. On tente de reformer un équipage digne de c'nom et de retrouver un navire...
- Vous voyagez vraiment beaucoup ?
- Ben, réfléchis... Des pirates sans navire, ça voyage pas tant que ça.
- Donc vous restez ici en attendant un bateau ?
- Non ! On bouge quand même... Enfin ouais, si tu veux, on voyage pas mal. T'veux voyager aussi ?
- Ça m'intéresserait... Si cela me permettrait de récolter des informations sur ce groupe de la Horde.

Belore intégra l'équipage des Sabres Grisés. Plusieurs années passèrent, il récolta des bribes d'informations sur une escouade de la Horde qui avait été repérée en voyageant d'Auberdine aux Maleterres, mais la trace s'arrêtait là. L'équipage apprit au voleur les petites joies du repos au quartier général, l'auberge du Loup de mer, et des beuveries à n'en plus finir. Les Sabres étaient alors en plein essor, et leur nom retentirait bientôt dans tout Azeroth, et jusqu'aux confins de Havrenuit.


7 - Ilusënn

Ilusënn a toujours éprouvé une grande fierté d'être fille de Cénarius. Cela lui a un jour valu d'être désignée pour transmettre le savoir des druides de la Griffe aux novices, et d'entrer dans les élites du Cercle, envoyés régulièrement en mission contre la corruption. Lorsqu'elle reçut l'ordre d'observer et d'arrêter par tous les moyens un ancien druide habité par un démon, qui avait quitté le Cercle et n'était donc plus sous contrôle, Ilusënn éprouvait une profonde quiétude, qui la rendait sûre de sa force et de la confiance que lui donnait Dendrite.

Retrouver ce druide devenu voleur fut chose aisée... L'arrêter s'annonçait plus difficile. Ayant appris qu'il avait intégré un équipage pirate, elle s'était rendue à Baie-du-Butin et avait tapé dans le mille. Mais quand elle le vit, il était raide sous une table de la taverne, rigolant bêtement et gesticulant parce qu'un humain lui versait goutte à goutte du rhum sur le front. A vrai dire, elle s'attendait plus à un combat acharné qu'à un massacre en pleine fête dans une auberge... S'asseyant dans un coin de l'auberge à boire un verre de lait (le gobelin qui tenait cette taverne l'avait dévisagée de façon assez gênante quand elle avait passé commande...), un humain était arrivé et avait commencé à la draguer très maladroitement. Elle ne s'était même pas énervée quand, après avoir grimacé en reniflant le verre de lait, il y ajouta une bonne moitié de sa fiole de rhum. Et, chose peu ordinaire, s'et mise à rire quand il s'est étalé contre le coin de la table en tentant de relever le "traître".

Elle avait revu plusieurs fois cet humain qu'elle avait commencé à apprécier, jusqu'au jour où des envoyés du Cercle interrompirent une de leurs sorties à Hurlevent pour la rappeler à l'ordre. Asten, l'humain, ayant tenté de dérider un druide en lui engouffrant le contenu de sa choppe dans la gorge, Ilusënn dût faire un choix. Pour une fois, ses mouvement passèrent avant ses pensées et elle ne prit pas la peine de tenter de comprendre la situation en donnant une gifle d'ours qui mit au tapis les envoyés. Asten, faisant preuve de compréhension, lui proposa de l'abriter quelques temps à Baie-du-Butin, où Ilusënn rencontra Nijmaâ. Elle lui apparut comme la puissance de l'éclat d'une pleine lune. Cherchant à se faire oublier du Cercle, elle abandonna ses facultés d'ours et demanda à Nijmaâ de lui enseigner l'Equilibre.

Quelques mois la virent cachée sous un déguisement de pirate lui allant très mal, jusqu'au soir où Ilusënn était assise dans un coin de la taverne, l'air perdu, alors que l'équipage fêtait... Rien, mais faisait la fête. Les yeux de la druide qui fixaient son verre de lait se levèrent sur Keridwen, une paladine aux tendances dragueuses, qui riait de façon convulsive alors qu'Asten lui chatouillait les flancs. Haut-de-coeur, elle ravala la bile qui montait douloureusement dans sa gorge et se leva en faisant grincer les pieds de sa chaise sur le parquet usé. Le regard posé sur ses bottes, elle déposa une pièce d'or au comptoir et, sans attendre la monnaie, sortit précipitamment.

Face à l'étendue océanique, Ilusënn s'y prit à deux fois pour attraper la barrière de sa main tremblante, les larmes rendaient sa vision floue. Le goût de sang qu'elle sentit lui fit remarquer qu'elle se mordait la lèvre inférieure. Elle entendit des bruits de pas s'approchant et, se retournant, reconnut Belore qui tendait timidement la main, sourcils froncés d'inquiétude. Ce n'était pas le moment. Ilusënn lui jeta un regard noir et courut vers la jungle de Strangleronce, trop fatiguée pour retenir plus longtemps ses larmes.

Putains d'Humains... Ils ne m'auront plus jamais par les sentiments.
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Belore




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MessageSujet: Re: Belore   Belore Icon_minitimeVen 6 Nov - 5:55

8 - Le mensonge de Dendrite

Une année s'était écoulée, l'Outre-terre était devenue la principale inquiétude des habitants d'Azeroth. Dendrite, mélancolique, fixait le sud depuis sa bâtisse surplombant Reflet-de-Lune. Un vent du sud était rare, apportant avec lui tous les résidus pestinentiels de Gangrebois, et était toujours annonciateur d'un mauvais présage. Il se retourna, soupira et sourit doucement.

- Tu m'as manquée.

Ilusënn sortit de son camouflage dans l'ombre, et se mit à genoux devant son maître.

- Je vous demande pardon...
- Ne sois pas rongée par les remords. Vois la vie de pirate que tu as connue comme une expérience, non comme une erreur ! Quelle bienséance que tu revienne au sein de...
- Je vous demande pardon pour vous quitter.

Dendrite ouvrit grand les yeux. Ilusënn poursuivit.

- Ces hommes et femmes m'ont fait connaître ce que je n'aurais pu apprendre en restant parmis vous. Les voyages, les rencontres... Tout cela m'a éveillée à la tolérance. Tout ce pourquoi j'éprouvais de la compassion auparavant m'inspire maintenant du respect, et de la dévotion. J'ai décidé de me battre non plus pour protéger les idéaux du Cercle, mais pour pouvoir veiller sur ceux qui me sont chers.

Ce disant, Ilusënn serra douloureusement sa robe au niveau de la poitrine.

- Il fallait que tu comprennes un jour, dit calmement Dendrite. Je suis désolé d'avoir eu à te le cacher tant de temps.

Il s'avança et posa la main sur la joue d'Ilusënn.

- Vas... Vas retrouver ton fils.
- Je vous remercie, maître.

La druide se changea en félin et sauta par le balcon, frôlant Dendrite.

Arrivée à Baie-du-Butin, Ilusënn revit les scènes datant de plus d'un an. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'un nain sifflait comme un forcené en la voyant passer. Des doutes s'immiscirent dans son esprit quand elle arriva devant la porte de l'auberge. Trop tard, elle avait pris la décision. Elle ne parlerait pas tout de suite à Belore, elle attendrait de voir comment il a pu évoluer durant tout ce temps sans le voir. Elle ne savait même pas si elle pourrait un jour l'appeler 'mon fils'. Et devant Asten ? Elle s'en fichait bien ; et s'il lui faisait du gringue, elle se délecterait d'autant plus de l'envoyer bouler plus loin.

Elle poussa la porte de l'auberge dans laquelle les bruits de choppes qui s'entrechoquaient et les rires fusaient.


9 - La menace d'Alzok

Les Sabres Grisés avaient décidé de rejoindre les forces de l'Alliance et de la Horde pour lutter contre la Légion Ardente qui risquait de traverser le Portail pour mener une nouvelle guerre en Azeroth. L'Outreterre renfermait des trésors inestimables pour l'équipage qui se délectait à l'avance de ce qu'allaient rapporter leurs ventes à Baie-du-butin. Belore errait à Ombrelune, attaquant et vainquant les démons inférieurs qui croisaient son chemin. Il se perdit sur ces terres désolées où tout se ressemblait, et arriva dans le camp monté par les Naaru, soutenus par l'Aldor et les Clairvoyants, face à la citadelle d'Illidan. Belore observa le Temple Noir quelques minutes, fasciné par l'énergie démoniaque qui s'en dégageait.

Soudain, un regard oppressa le voleur de toute part ! Ne sachant d'où cela provenait, Belore resta paralysé par cette force qui se concentrait entièrement sur lui. Il crut entendre un faible écho chaleureux, si faible que la noirceur et le froid dévorant qu'il ressentait n'en paraissaient que plus fort en comparaison. Jamais une telle peur n'avait enserré ses entrailles de la sorte auparavant. Ne trouvant aucun appui, aucun courage pour y faire face, Belore fuit le plus vite possible en peinant à retenir ses larmes. Ses dents claquaient alors qu'il sauta sur un griffon qui le conduisit vers le Portail où il regagna Azeroth, se jurant de ne plus jamais remettre les pieds en Outreterre.

Belore ne donna plus signe de vie aux Sabres. Il avait décidé de palier sa faiblesse pour ne plus jamais être confronté à un tel désemparement. Il s'entraîna des mois durant aux Steppes ardentes. Il y gagna la force et le courage qui lui semblaient manquer. Alors, il traversa les Carmines pour rendre visite à Keido au Val d'est. Son ami était absent, le maréchal accueillit le voleur à bras ouverts. L'elfe décida de séjourner ici en attendant le retour de son compagnon, parti prêter main-forte pour bâtir le fort de Valgarde en Norfendre. Haggard raconta à Belore tout ce qui s'était passé durant son absence : la disparition d'Ellyriana puis de Nijmaâ, la menace du Roi-liche qui grondait au grand nord, la grande alliance de la Croisade d'Argent et des Chevaliers de la Lame d'ébène pour y faire face... Ilusënn, à qui Belore avait confié son effroi juste avant de disparaître, avait choisi de le laisser s'en remettre et d'aider Keido et l'avant-garde de l'Alliance.


10 - Al'shar

Al'shar avait tout entendu de la discussion entre Tyrande Murmevent et le chef orc, qui la suppliait de prêter main-forte à son groupe pour combattre le Fléau aux Maleterres. Il organisait une charge vaillante sur Stratholmes pour en finir avec la gangrène qui rongeait les terres du nord. Alors que la prêtresse commençait à se laisser convaincre, Fandral Forteramure accompagné de ses druides clama :

- Tu comptes pactiser avec l'ennemi sans m'en informer, Tyrande ?
- Ne te mêle pas de ça. Leur cause est intéressante et mérite réflexion.
- Vous ! Quittez immédiatement nos terres ! Je ne tolérerai pas une minute de plus votre présence en ce lieu sacré !

Soudain, Fandral lança une boule d'énergie naturelle qui terrassa un Réprouvé. L'orc proféra des menaces dans sa langue et ordonna le retrait à ses troupes. Al'shar s'indigna du comportement de l'archidruide et se décida courageusement à suivre le groupe de la Horde. Elle les rattrapa à Sombrivage.

- Que viens-tu faire, l'elfe ? grogna l'orc. Nous quittons vos terres, inutile d'insister sur ce point.
- Vous vous méprenez. Je vous accompagnerai dans votre combat, Elune m'accordera le pouvoir de soigner vos blessures.
- Tu es bien intrépide pour ton âge, petite d'elfe. Je te souhaite de recevoir la gloire et l'honneur que tu mérites quand tu atteindras l'âge de te battre, mais je ne peux accepter de risquer la vie d'une enfant.
- Vous ai-je fait la proposition ? Il me semble avoir été claire : j'ai choisi de vous aider.

Un son entre rire et rugissement sortit de la gorge de l'orc.

- J'aime ce courage ! Soit, ta venue sera une bénédiction pour mes troupes.

Alors que cette petite armée décimait les morts-vivants par dizaines en s'approchant rapidement de Stratholmes, un vent glacial les ralentit brusquement, et la liche Kel'thuzad apparut devant eux.

- Ainsi, pauvres créatures, vous sembliez croire que vous viendriez à bout du Fléau ? Un si petit festin pour mes goules...

Les attaques de feu et de glace du mage de l'ombre fit tomber tous les combattants en quelques minutes. Al'shar avait été frappée par une puissante boule de feu, et n'arrivait même plus à se relever. Sa peau brûlée tirait à lui arracher des cris d'agonie.

- Tu as l'air de tenir à la vie, elfe... Idiote, si tu savais ce que cela va te coûter. Mon maître fera de toi son esclave pour l'éternité, tu vas rejoindre sa puissante armée de morts et le servir de ta propre volonté !
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